Elsa Monsch Supertext

Dernier arrêt, Supertext

Le vent m’aura portée de l’ombre de la cathédrale de Strasbourg aux abords de la Grand’Place de Lille, des cafés «gemütlich» de Berlin aux embruns du jet d’eau de Genève, puis chez les animaux musiciens de Brême, avant de me ramener dans la capitale allemande pour me lancer dans une nouvelle aventure dont le nom est tout un programme: Supertext!

En tant que Française alsacienne (comment ça, Strasbourg serait en France?!), mes premiers contacts avec la langue de Goethe se firent relativement tôt. Je dois toutefois reconnaître que, malgré cette longue histoire, mon incapacité à faire une phrase après 10 ans d’allemand, à la sortie du bac, a de quoi me faire rougir aujourd’hui. Ce ne fut qu’après avoir abandonné l’allemand que je me promis de l’apprendre un jour, et pour de bon.

En prépa, je découvrais les joies de la traduction mais, convaincue que l’affaire n’était réservée qu’aux heureux «bilingues» (vous savez, cette espèce rare qui, dans l’imaginaire collectif, parle deux langues dès la naissance), la laissait de côté. Ce n’est qu’en retrouvant un jour mon ancienne correspondante américaine à Paris que je décidais qu’après tout, je pourrais moi aussi tenter ma chance dans ce monde inconnu qu’était la traduction. Je partirais l’année suivante à Berlin, seule, pour apprendre l’allemand. C’était en 2009.

Supertext ou rien

Aujourd’hui, après quelques petits détours pour obtenir ma maîtrise en traduction à l’université de Genève et une première expérience professionnelle dans la charmante ville de Brême, je suis de retour dans cette ville qui m’avait tant conquise et où je me sens chez moi (ce qui n’est pas facile quand on aime tant sa ville natale). Si l’idée de revenir était toujours dans un coin de ma tête, il ne s’agissait pas non plus de saisir n’importe quelle opportunité. Heureusement pour moi, Supertext est arrivé.

Une annonce qui ne ressemblait pas aux autres, un site Internet clair agrémenté de belles photos, un portrait de chaque personne (plutôt inhabituel dans le monde opaque de la traduction), et une approche de la traduction qui correspondait exactement à la mienne. Que demander de plus? Je tentais donc ma chance, et me voilà, cinq mois plus tard, petite dernière de l’équipe Supertext à Berlin. Dans notre bureau de la Dudenstraße, l’atmosphère de travail est détendue mais stimulante. Je retrouve le plaisir de traduire en pouvant, en devant même, faire preuve de créativité, après deux ans de textes souvent très techniques et donc beaucoup moins libres. Tout ce que j’aime. Et quand, en plus, on a l’impression de faire partie d’une grande et joyeuse famille, il n’y a plus grand chose d’autre à souhaiter. Voilà deux semaines que j’ai posé mes valises chez Supertext et, pour la première fois depuis que j’ai quitté Strasbourg, je ne pense pas à la prochaine étape.

Bild: Supertext



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